Depuis 2022, l’auto-entrepreneur n’est plus un statut à part mais un régime de l’Entreprise Individuelle. Entre la simplicité ultra-light du micro pour démarrer vite et pas cher, et la puissance de l’EI au réel pour déduire ses charges, récupérer la TVA et séduire les banques, le choix peut tout changer pour votre activité.
Ce qu’il faut retenir
- L’auto-entrepreneur est devenu un simple régime de l’EI depuis 2022, pas un statut différent.
- En micro : gestion ultra-simple mais aucune charge déductible, plafonds à respecter.
- En EI réel : comptabilité complexe mais optimisation fiscale possible avec déduction des charges.
- Choisir selon vos charges : micro si moins de 30% du CA, réel au-delà pour économiser.
EI ou Auto-Entrepreneur : ce qu’ils ont en commun
Le socle commun en 2025
Depuis 2022, l’auto-entrepreneur n’est plus un statut juridique distinct : c’est simplement un régime fiscal et social de l’Entreprise Individuelle (EI).
Créer une auto-entreprise = créer une EI au régime micro-entreprise, soit la version simplifiée de l’EI.
Avantages :
- Patrimoine personnel protégé par défaut : vos biens privés ne sont plus menacés.
- Création 100 % en ligne via le Guichet unique de l’INPI.
- Aucun capital minimum requis.
- Même SIREN/SIRET qu’une EI classique → vous pouvez passer du micro au réel sans recréer d’entreprise, juste en changeant de régime fiscal.
👉 Résultat : un écosystème unifié et simplifié, idéal pour tester en micro puis évoluer vers le réel vu que tu garde aussi les mêmes interlocuteurs.
EI vs Auto-Entrepreneur : les Différences à ne pas rater
Ce qui change au quotidien
En micro, la gestion est réduite au strict minimum : un livre des recettes, une déclaration de chiffre d’affaires et la mention « TVA non applicable » sur vos factures si vous êtes en franchise.Simple, rapide, efficace.
En revanche, en EI au réel, on passe à une vraie comptabilité avec charges, amortissements et bilan, mais avec un avantage majeur : chaque dépense devient déductible. Résultat : plus de crédibilité auprès des banques et partenaires, et une gestion financière mieux structurée.
L’insight d’expert : Ne sous-estimez pas l’aspect psychologique. Certains clients B2B préfèrent travailler avec une entreprise qui a un bilan, même si c’est une EI.
En fiscalité, le fossé est clair. En micro, vos impôts sont calculés sur le chiffre d’affaires après un abattement forfaitaire (71 %, 50 % ou 34 % selon l’activité), ou via le versement libératoire qui combine impôt et cotisations. Simple mais limité.
En statut juridique EI au réel, c’est le bénéfice net qui compte : plus intéressant si vos charges sont élevées, avec même la possibilité d’opter pour l’IS. Le micro reste bridé par ses plafonds et la franchise de TVA, tandis que le réel vous permet de récupérer la TVA et de reporter vos déficits. En résumé : micro = simplicité, réel = optimisation.
Le conseil d’expert : Si vos charges représentent plus de 30% de votre CA, l’EI au réel devient souvent plus avantageuse fiscalement.
L’entreprise individuelle vs Auto-Entrepreneur
Tableau comparatif :
Critère | Auto-Entrepreneur (Micro) | Entreprise Individuelle (Régime Réel) |
---|---|---|
Fiscalité | Abattement forfaitaire ou versement libératoire | Impôt sur le bénéfice réel, option possible pour l’IS |
Charges déductibles | Aucune déduction possible | Déduction de toutes les charges réelles + amortissements |
TVA | Franchise (non facturée, non récupérée) | Collectée et récupérable |
Plafonds de CA | 188 700 € (vente) / 77 700 € (services) | Aucun plafond |
Comptabilité | Ultra-simple (livre des recettes, registre des achats) | Complète (journal, bilan, compte de résultat, grand livre) |
Conseil d’expert : fais ton choix en fonction de tes charges réelles. Si elles représentent moins de 30 % de ton chiffre d’affaires, le micro reste imbattable en simplicité et en coût global. Au-delà, l’EI au réel devient plus rentable grâce aux déductions et à la récupération de TVA.
Comment choisir entre EI et Auto-Entrepreneur :
Choisissez Auto-Entrepreneur (micro) si…
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Vous débutez avec un CA modeste : si vos revenus prévisionnels restent sous les plafonds (77 700 € en services, 188 700 € en ventes), le micro est taillé pour vous. Il vous permet de tester votre projet sans lourdeur administrative.
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Vos charges sont faibles : ce régime est parfait pour les activités à forte marge et peu de frais (consultant, formateur, développeur freelance). L’abattement forfaitaire couvre vos dépenses, inutile de tenir une comptabilité détaillée.
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Vous voulez la simplicité avant tout : avec le micro, vos obligations se limitent à noter vos recettes et déclarer votre chiffre d’affaires. Deux heures par mois suffisent pour rester en règle, ce qui vous laisse l’esprit libre pour développer votre activité.
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Vous vendez surtout à des particuliers : vos clients ne cherchent pas à récupérer la TVA. Grâce à la franchise de TVA, vous pouvez afficher des prix plus compétitifs.
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Vous cherchez à lisser votre fiscalité : si votre foyer fiscal est déjà bien imposé, le versement libératoire peut être une arme redoutable. Vous payez un pourcentage fixe sur votre CA, cotisations et impôt compris, ce qui simplifie la gestion et évite les mauvaises surprises.
Mon retour d’expérience : J’ai accompagné des entrepreneurs qui ont testé leur concept en micro pendant 2 ans avant de basculer au réel. Approche intelligente et sans risque.
Choisissez EI au réel si…
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Vos charges sont lourdes : si vous devez assumer un local, de la sous-traitance, un véhicule ou du matériel, le régime réel devient incontournable. Toutes ces dépenses sont déductibles et réduisent directement votre base imposable.
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Vous investissez dans du matériel : au réel, chaque achat peut être amorti sur plusieurs années et vous récupérez immédiatement la TVA. C’est un double gain qui améliore la rentabilité de vos investissements.
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Votre CA flirte avec les plafonds du micro : dépasser les seuils déclenche un passage automatique au réel avec rattrapage TVA rétroactif. Anticiper en choisissant le réel dès maintenant évite les mauvaises surprises.
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Vous visez un financement bancaire : les banques se basent sur les bilans comptables pour évaluer un projet. En EI au réel, vos comptes annuels renforcent votre crédibilité et solidifient votre dossier de crédit.
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Vous cherchez à optimiser votre fiscalité : ce régime offre davantage de leviers : déductions précises des charges, étalement de revenus et possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés selon votre situation.
Mon insight d’expert : Si vous hésitez entre les deux, commencez par chiffrer vos charges prévisionnelles. Si elles dépassent 25% du CA, le réel devient souvent gagnant.
Créer son EI ou Auto-Entreprise : les démarches rapides et sans erreurs
Les différences clés entre micro et EI au réel
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Micro : démarche ultra-simple via l’INPI, choix micro-BIC/BNC, option possible pour le versement libératoire, ACRE accessible, compte bancaire uniquement si CA > 10 000 € deux années de suite. Gestion légère une fois le SIRET obtenu.
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EI au réel : choix direct du régime réel (simplifié ou normal), définition du régime TVA, option possible pour l’IS, adhésion conseillée à un OGA/AA pour éviter +25 % d’impôt, compte pro obligatoire, mise en place d’outils de compta/facturation dès le départ. Délai moyen : 2 à 3 semaines.
Nos guides comparatifs détaillés : EI vs autres statuts juridiques
Vous hésitez entre l’Entreprise Individuelle et une autre forme juridique ? Nos comparatifs complets vous aident à faire le bon choix grâce à des explications claires et des exemples pratiques.
EI ou EURL : quelle structure choisir pour entreprendre seul ?
Notre guide EI ou EURL met en lumière les différences essentielles entre la simplicité de l’entreprise individuelle et la protection qu’offre l’EURL.
- Fiscalité : impôt sur le revenu (EI) vs option IS possible (EURL)
- Responsabilité : illimitée (EI) vs limitée au capital (EURL)
- Gestion : démarches allégées (EI) vs formalisme plus strict (EURL)
EI ou SARL : entreprendre seul ou à plusieurs ?
Le comparatif EI ou SARL vous aide à comprendre quand privilégier une entreprise individuelle ou une société à responsabilité limitée adaptée aux projets collectifs.
- Associés : aucun (EI) vs 2 à 100 (SARL)
- Protection : patrimoine personnel exposé (EI) vs responsabilité limitée (SARL)
- Régime social : travailleur non-salarié (EI) vs gérant TNS ou assimilé salarié (SARL)
EI ou SASU : simplicité ou souplesse d’évolution ?
Avec notre guide EI ou SASU, découvrez si vous devez rester dans un cadre individuel simplifié ou opter pour une société par actions unipersonnelle plus flexible.
- Fiscalité : IR par défaut (EI) vs IR ou IS au choix (SASU)
- Dirigeant : TNS (EI) vs assimilé salarié (SASU)
- Évolutivité : difficile à transformer (EI) vs facilement transformable en SAS (SASU)
EI ou SAS : quel statut pour développer votre activité ?
Notre comparatif EI ou SAS vous montre les avantages de la simplicité de l’entreprise individuelle face à la gouvernance moderne et attractive de la SAS.
- Associés : aucun (EI) vs au moins 2 (SAS)
- Gouvernance : structure rigide (EI) vs grande liberté statutaire (SAS)
- Régime social : indépendant (EI) vs assimilé salarié (SAS)
FAQ – EI ou Auto-Entrepreneur : vos questions les plus fréquentes
Quelle différence entre auto-entrepreneur et entreprise individuelle ?
Depuis 2022, il n’y a plus de statut distinct : l’auto-entrepreneur est en réalité une entreprise individuelle qui a choisi le régime micro. Concrètement, l’auto-entreprise = EI au régime micro-fiscal et micro-social. La différence se joue donc uniquement sur la fiscalité et la gestion : simplifiée en micro, plus complète en EI au réel.
Quels sont les inconvénients de l’entreprise individuelle ?
- La responsabilité de l’entrepreneur : même si le patrimoine personnel est protégé depuis 2022, certains biens pros restent engagés en cas de dettes.
- La fiscalité : elle peut devenir lourde si les bénéfices sont élevés, surtout à l’impôt sur le revenu.
- L’évolution limitée : l’EI n’est pas adaptée si vous prévoyez d’accueillir des associés ou de transformer votre activité en société.
Comment savoir si choisir l’EI ou le micro ?
Posez-vous la question des charges.
- Si vos frais représentent moins de 30 % de votre chiffre d’affaires, le micro est souvent plus avantageux grâce à sa simplicité et son abattement forfaitaire.
- Si vos charges dépassent ce seuil, l’EI au réel devient plus rentable : vous pouvez tout déduire, amortir vos investissements et récupérer la TVA.
Quand passer d’auto-entrepreneur à entreprise individuelle ?
Le basculement s’impose dans plusieurs cas :
- Quand vos charges augmentent et que le micro devient fiscalement pénalisant.
- Quand votre CA approche les plafonds (77 700 € en services, 188 700 € en ventes).
- Quand vous avez besoin d’un financement bancaire : les banques préfèrent les bilans d’une EI au réel aux déclarations simplifiées du micro.
- Quand vous souhaitez optimiser votre fiscalité avec la déduction des charges ou l’option IS.

Je suis Simon Zmirli, fondateur de monconseillerbusiness.fr, un site dédié à l’accompagnement des créateurs et dirigeants d’entreprise. Depuis plusieurs années, j’analyse et vulgarise les aspects juridiques, fiscaux et stratégiques liés à la création et à la gestion d’entreprise.
Passionné par l’entrepreneuriat, j’ai accompagné de nombreux porteurs de projets dans leurs démarches administratives et leurs choix de statut juridique (EI, micro-entreprise, SAS, SARL, etc.). Mon objectif est d’apporter des conseils fiables, pratiques et fondés sur des sources officielles (service-public.fr, BPI, URSSAF, impots.gouv).
À travers mes articles, je partage des contenus documentés, pédagogiques et mis à jour régulièrement afin d’aider les entrepreneurs à prendre des décisions éclairées, éviter les erreurs coûteuses et optimiser leur développement.