Vous envisagez de lancer votre propre activité ? Le statut d’Entrepreneur Individuel (EI) pourrait être la solution la plus simple. Facile à mettre en place, il attire ceux qui veulent démarrer rapidement sans complications administratives. Mais attention, cette simplicité cache aussi des risques. Découvrez tout ce qu’il faut savoir pour faire le bon choix en 2025.
Ce qu’il faut retenir
- Ce statut offre simplicité, rapidité et gestion allégée pour démarrer une activité.
- Responsabilité illimitée : patrimoine personnel en jeu en cas de dettes.
- Fiscalité : soumis à l’impôt sur le revenu ou option pour l’IS possible.
- Protection sociale et transmission : points à connaître pour sécuriser son avenir.
L’entreprise individuelle : créer simplement son activité
Qu’est-ce qu’une entreprise individuelle ?
L’entreprise individuelle (EI) est la forme juridique la plus simple pour se lancer. Vous et votre entreprise ne faites qu’un : aucune séparation entre patrimoine personnel et professionnel. En contrepartie de cette simplicité, vous êtes responsable sur vos biens personnels en cas de dettes.
L’avis des pros : C’est le choix idéal pour débuter ou développer une petite activité sans complications administratives.
Les points clefs de l’entrepreneur individuel
- Responsabilité totale : vos biens personnels garantissent les dettes professionnelles.
- Création instantanée : aucun statut ni capital minimum requis.
- Fiscalité souple : impôt sur le revenu ou régime micro-entreprise selon votre situation.
- Gestion simplifiée : comptabilité allégée et formalités réduites au minimum.
- Une seule identité : contrairement aux sociétés, pas d’entité juridique distincte.
Entreprise individuelle : Le pour et le contre
Les atouts du statut
- Simplicité maximale : création rapide, démarches allégées, pas de statuts à rédiger.
- Autonomie totale : vous décidez seul, sans associés ni contraintes de gouvernance.
- Fiscalité avantageuse : régime micro ou réel simplifié selon vos besoins, souvent plus léger au démarrage.
- Gestion sans complications : comptabilité simplifiée, coûts administratifs réduits.
- Évolution possible : transformation en société si votre activité se développe.
Les points de vigilance
- Responsabilité illimitée : vos biens personnels garantissent les dettes professionnelles. Votre maison peut être saisie si l’activité bat de l’aile.
- Plafond fiscal : au-delà d’un certain chiffre d’affaires, l’impôt sur le revenu devient moins intéressant qu’une société.
- Protection sociale limitée : couverture retraite et assurance souvent moins favorables que le statut salarié.
- Crédibilité parfois moindre : certains clients ou partenaires préfèrent traiter avec des sociétés.
Mise en garde des experts : la fiscalité peut devenir lourde si votre chiffre d’affaires augmente. Vous payez l’impôt sur le revenu, ce qui peut être moins avantageux que d’autres formes juridiques si le succès est au rendez-vous.
Le régime fiscal de l’entrepreneur individuel en 2025
Vos bénéfices dans votre poche… et dans celle du fisc
Vos bénéfices s’ajoutent à vos revenus personnels dans votre déclaration d’impôts, comme si c’était un salaire ou des revenus locatifs. Plus vous gagnez, plus l’impôt augmente avec le barème progressif qui peut atteindre 45% sur les plus hauts revenus. Simple au début quand les montants restent modestes, mais la facture peut grimper rapidement et devenir douloureuse dès que votre activité décolle vraiment.
L’option secrète pour les gros investisseurs
L’EI peut choisir l’impôt sur les sociétés si vous réinvestissez massivement dans votre développement. Cette option méconnue devient intéressante quand vous voulez acheter du matériel, embaucher ou développer votre offre sans être pénalisé fiscalement. Plus de souplesse pour déduire charges et investissements avant calcul de l’impôt, ce qui peut représenter des milliers d’euros d’économies selon votre situation.
TVA : le seuil magique qui change tout
Sous certains seuils (77 700€ pour les services, 188 700€ pour la vente), vous ne facturez pas de TVA grâce à la franchise en base, un vrai avantage commercial. Au-delà de ces montants, vous basculez automatiquement en régime normal : plus complexe à gérer avec déclarations mensuelles ou trimestrielles, mais vous récupérez la TVA sur vos achats professionnels, ce qui peut compenser la complexité administrative.
Entreprise Individuelle, activité de vente vs de services ?
Activités de vente et commerce
Chiffre d’affaires annuel HT | Régime obligatoire | Options disponibles |
---|---|---|
≤ 85 000 € | Franchise en base | Régime réel simplifié<br>Régime réel normal |
85 001 € à 840 000 € | Régime réel simplifié | Régime réel normal |
840 001 € à 1 000 000 € | Régime réel simplifié | Régime réel normal |
> 1 000 000 € | Régime réel normal | Aucune |
Prestations de services et professions libérales
Chiffre d’affaires annuel HT | Régime obligatoire | Options disponibles |
---|---|---|
≤ 37 500 € | Franchise en base | Régime réel simplifié<br>Régime réel normal |
37 501 € à 247 000 € | Régime réel simplifié | Régime réel normal |
> 247 000 € | Régime réel normal | Aucune |
Le conseil de l’expert : anticipez dès maintenant ! La TVA va se simplifier brutalement d’ici 2027 avec la suppression du régime simplifié, mais attention au piège du seuil unique à 25 000€ qui rôde encore. Mon conseil : si vous êtes proche de ces seuils critiques, préparez votre transition vers le régime normal dès 2025 pour éviter les mauvaises surprises et maîtriser votre trésorerie.
En entreprise individuelle, vous cotisez au régime des travailleurs indépendants sur vos revenus réels. Concrètement : couverture santé, retraite et prestations familiales assurées, mais pas d’assurance chômage. Les indemnités maladie sont aussi plus faibles qu’un salarié classique.
Notre conseil : Pensez aux assurances complémentaires privées pour combler ces lacunes, surtout si votre activité présente des risques.
Transmettre votre entreprise individuelle : plus compliqué qu’il n’y paraît
La transmission d’une entreprise individuelle est souvent simple en apparence. Elle peut se faire par vente ou donation. À noter que, contrairement à une société, il n’y a pas de séparation juridique entre l’entrepreneur et son entreprise. Cela signifie que le patrimoine personnel est parfois impacté en cas de succession ou de transmission.
Pour faciliter la transmission, il est conseillé de prévoir des contrats ou de faire évoluer le statut vers une structure plus adaptée, comme une EURL ou SAS. Cela permet de protéger le patrimoine personnel et de simplifier la succession pour les héritiers.
L’entreprise individuelle vs les autres statuts juridiques
Tableau comparatif :
Statut comparé à l’EI | Nombre d’associés | Responsabilité | Fiscalité | Social du dirigeant | Souplesse / Développement |
---|---|---|---|---|---|
Auto-entrepreneur | 1 seul | Illimitée (mais résidence principale protégée) | IR (micro-BIC/BNC) | TNS | Ultra simple, mais plafonds de CA |
EURL | 1 associé | Limitée au capital | IR ou option IS | Gérant TNS | Assez rigide, adapté petites structures |
SARL | 2 à 100 associés | Limitée au capital | IR ou option IS | Gérant majoritaire TNS / minoritaire salarié | Plus rigide, adapté PME familiales |
SASU | 1 associé | Limitée au capital | IS par défaut (option IR temporaire) | Président assimilé salarié | Très souple, adapté croissance/start-up |
SAS | 2 associés ou + | Limitée au capital | IS par défaut (option IR temporaire) | Président assimilé salarié | Très souple, idéal pour investisseurs |
L’EI ou l’auto-entrepreneur est idéal pour démarrer, tester une activité ou limiter les coûts, mais dès que l’on vise croissance, associés ou financement, mieux vaut anticiper et basculer vers une SASU ou une SAS pour profiter de la souplesse et attirer des investisseurs.
En résumé : choisissez l’EI pour lancer, mais préparez déjà le terrain pour une structure sociétaire si vous ambitionnez de grandir.
Le conseil d’expert : le choix ne doit pas se faire uniquement sur la simplicité de création, mais surtout sur la vision à moyen/long terme.
Le conseil d’expert pour choisir le bon statut en 2025
Les 5 questions à se poser avant de trancher
- Travaillez-vous seul ou en petit comité ? L’EI excelle pour les activités solo ou avec peu de partenaires.
- Votre activité génère-t-elle des investissements lourds ? Si oui, une société sera plus avantageuse fiscalement.
- Recherchez-vous la simplicité absolue ? L’EI reste imbattable pour démarrer vite.
- Votre patrimoine personnel vous inquiète-t-il ? La responsabilité illimitée peut être problématique selon votre situation.
- Visez-vous une croissance rapide ? Anticiper une évolution vers une société peut être judicieux dès le départ.
Nos 4 top astuces pour optimiser votre Entreprise individuelle
- Jouez la carte du régime réel si vous avez des charges importantes à déduire, même sous les seuils d’obligation.
- Lissez vos revenus en décalant certains encaissements ou charges pour éviter les pics fiscaux douloureux.
- Blindez votre protection avec une assurance prévoyance et un plan retraite complémentaire, vos cotisations obligatoires ne suffisront pas.
- Préparez l’après-2027 en vous habituant dès maintenant aux contraintes du régime normal, la transition sera moins brutale.
Conclusion, nos guides comparatifs détaillés : EI vs autres statuts juridiques
Vous hésitez entre l’Entreprise Individuelle et une autre forme juridique ? Nos comparatifs complets vous aident à faire le bon choix grâce à des explications claires et des exemples pratiques.
EI ou Auto-Entrepreneur : quelle structure choisir ?
Notre guide EI ou Auto-Entrepreneur met en lumière les différences essentielles entre la souplesse du régime micro et la solidité de l’EI au réel.
Fiscalité : abattement forfaitaire sur le CA (Auto-Entrepreneur) vs imposition sur le bénéfice net avec option IS possible (EI)
Charges : non déductibles (Auto-Entrepreneur) vs déduction et amortissements complets (EI)
Gestion : ultra-simplifiée, 2h/mois (Auto-Entrepreneur) vs comptabilité complète et bilans (EI)
EI ou EURL : quelle structure choisir pour entreprendre seul ?
Notre guide EI ou EURL met en lumière les différences essentielles entre la simplicité de l’entreprise individuelle et la protection qu’offre l’EURL.
- Fiscalité : impôt sur le revenu (EI) vs option IS possible (EURL)
- Responsabilité : illimitée (EI) vs limitée au capital (EURL)
- Gestion : démarches allégées (EI) vs formalisme plus strict (EURL)
EI ou SARL : entreprendre seul ou à plusieurs ?
Le comparatif EI ou SARL vous aide à comprendre quand privilégier une entreprise individuelle ou une société à responsabilité limitée adaptée aux projets collectifs.
- Associés : aucun (EI) vs 2 à 100 (SARL)
- Protection : patrimoine personnel exposé (EI) vs responsabilité limitée (SARL)
- Régime social : travailleur non-salarié (EI) vs gérant TNS ou assimilé salarié (SARL)
EI ou SASU : simplicité ou souplesse d’évolution ?
Avec notre guide EI ou SASU, découvrez si vous devez rester dans un cadre individuel simplifié ou opter pour une société par actions unipersonnelle plus flexible.
- Fiscalité : IR par défaut (EI) vs IR ou IS au choix (SASU)
- Dirigeant : TNS (EI) vs assimilé salarié (SASU)
- Évolutivité : difficile à transformer (EI) vs facilement transformable en SAS (SASU)
EI ou SAS : quel statut pour développer votre activité ?
Notre comparatif EI ou SAS vous montre les avantages de la simplicité de l’entreprise individuelle face à la gouvernance moderne et attractive de la SAS.
- Associés : aucun (EI) vs au moins 2 (SAS)
- Gouvernance : structure rigide (EI) vs grande liberté statutaire (SAS)
- Régime social : indépendant (EI) vs assimilé salarié (SAS)
Foire aux questions sur le statut d’entreprise individuelle

Je suis Simon Zmirli, fondateur de monconseillerbusiness.fr, un site dédié à l’accompagnement des créateurs et dirigeants d’entreprise. Depuis plusieurs années, j’analyse et vulgarise les aspects juridiques, fiscaux et stratégiques liés à la création et à la gestion d’entreprise.
Passionné par l’entrepreneuriat, j’ai accompagné de nombreux porteurs de projets dans leurs démarches administratives et leurs choix de statut juridique (EI, micro-entreprise, SAS, SARL, etc.). Mon objectif est d’apporter des conseils fiables, pratiques et fondés sur des sources officielles (service-public.fr, BPI, URSSAF, impots.gouv).
À travers mes articles, je partage des contenus documentés, pédagogiques et mis à jour régulièrement afin d’aider les entrepreneurs à prendre des décisions éclairées, éviter les erreurs coûteuses et optimiser leur développement.